Le lendemain matin, Ombeline, Barthélémius et Réginald se retrouvèrent tandis que le reste de la fratrie vaquait à d'autres occupations. Ils commencèrent à discuter tout en avançant dans les couloirs.
-Personnellement, je suis d'avis d'aller remercier Dame Malyani à l'auberge. Et en profiter pour récupérer nos affaires au passage..., commença Ombeline,
-Je suis d'accord, elle et son époux nous ont bien aidé, acquiesça Réginald tandis que Barthélémius montrait son assentiment d'un signe de tête.
-Vous avez vu leurs échanges de regard, hier, entre elle et Grand-père?, demanda Ombeline
-Un peu oui. Manifestement ils se connaissent., répondit Barthélémius,
-C'est plus qu'une simple connaissance. C'est une alliée. Elle. Pas forcément son époux., rétorqua la jeune femme, Lui était abasourdi de ce qui se passait, elle non, comme si elle s'y attendait, qu'elle savait déjà...
-Vraiment?, s'étonna Réginald
-Elle était juste à coté de moi... Je pense qu'elle a plus d'influence qu'on ne le soupçonne.
-C'est bon à savoir, nota pensivement Barthélémius alors qu'ils sortaient du château.
Ils firent le reste du trajet en devisant de choses et d'autres sans importance, préférant garder les sujets sensibles pour des endroits plus discrets. Ombeline tendit l'oreille à la rumeur de la ville, essayant de capter des bribes de racontars, de commérage notamment par rapport aux évènements de la veille. Visiblement, les gens du communs se souciaient peu de tout cela car elle n'entendit personne en parler. Ils arrivèrent enfin à l'auberge. A l'intérieur, ils demandèrent à discuter avec Dame Malyani qui les reçut très rapidement. Ils la remercièrent pour son aide, la sincérité de leur démarche apparente dans leur posture et leur voix. La Dame les assura que cela avait été un plaisir pour elle ce dont ils ne doutèrent pas non plus, bien que conscients que des manœuvres politiques avaient également guidé la noble dame. Elle offrit de faire porter leurs effets au château pour qu'ils leur soient rendus et ils acceptèrent avec soulagement. Ils prirent congé à regret, Ombeline lançant un dernier regard songeur vers la dame avant de tourner les talons et de repartir.