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8 janv. 2017

Sous ma plume "Comment je me suis retrouvée un 1er janvier éveillée mais pas opérationnelle à 8h32"

Thème proposé par @LSCW que je remercie beaucoup. Le titre me fait déjà beaucoup rire et offre tellement, mais TELLEMENT de possibilités. <3

Notons que j'écris tout en écoutant une musique soufi très aérienne et sympa, idéale pour partir en balade dans son imagination. ^^

C'est parti!

 
Comment m'étais je donc retrouvée, un premier janvier, un PREMIER FUCKING JANVIER, éveillée à 8h32? Absolument pas opérationnelle on s'en doutera, rapport au réveillon, à la fête, aux sms et à l'alcool ingurgité avec les ami.e.s présent.e.s ce soir là. Chacun et chacune ayant apporté une bouteille de spécialité locale, autant vous dire que tout le monde s'était couché bien bien gris.

J'aurai pu être éveillée par les pleurs du bébé de la voisine du dessus, mais non, la famille était allée fêter la nouvelle année chez des grands parents (et vu le bruit du réveillon dans mon appartement, ils avaient été bien inspiré, il faut bien le dire.)

J'aurai pu être éveillée par un chat ronronnant, quémandant sa pâtée, ou même pissant sur la couette, mécontent d'attendre mon réveil vaseux pour être servi tel le maître qu'il est persuadé d'être (à plus ou moins juste titre. Je suis trop faible face à ses ronrons....) mais non. Pas ça non plus. Le chat somnole sur la couette vierge de toute trace de déprédations félines. Je le soupçonne d'avoir voulu gouter à une spécialité et de cuver son essai...

J'aurai pu être éveillée par les bruits d'un.e invité.e vomissant son trop plein d'alcool dans mes toilettes. Mais non, mes ami.e.s tiennent raisonnablement bien l'alcool et, même rond comme des queues de pelles, ont le bon goût de dormir en ronflotant sans salir mon chez moi. Je les aime. Illes sont parfait.e.s.

J'aurai pu être éveillée par la sirène des pompiers, ou encore par la police venant à la demande d'un voisin grincheux, réveillé ou tenu éveillé par notre tapage de joyeux fêtards. Mais non, même pas.... Les voisins étaient soient absents, soient conciliants, soient eux même de la fête...

J'aurai pu être éveillée par l'appel éploré d'un ou une ami.e, largué.e par texto le jour du réveillon. Ne rigolez pas, ça m'est arrivé une année! Et je vous garantie que consoler par téléphone interposé un.e ami.e alors qu'on en tient une bonne, c'est un sacré exercice. (de mémoire, j'avais fini par lui dire de venir, qu'on allait se saoûler avec les restes de bouteilles de la soirée en insultant copieusement son désormais ex.)

Non, rien de tout ça. La raison pour laquelle je me retrouvais, à 8h32, en face de ma cafetière sifflante, attendant que mes toasts grillent et que mon doliprane effervescent se consume au fond d'un verre d'eau était bien plus... je ne sais même pas comment la qualifier... prosaïque? Ridicule? Bassement terre à terre?

J'étais là, dans ma cuisine, me disant que j'allais laisser les clés de l'appart à mon meilleur ami pour qu'il ferme après le départ de tou.te.s les invité.e.s (oui, HORS DE QUESTION de laisser quelqu'un repartir en voiture ou même en métro vu l'état lamentable dans lequel on était bien parti pour finir la soirée. Les clés étaient donc enfermées... à clé, dans un petit coffre. Clé du coffre sur la table de la cuisine.), grimaçant et me massant le crâne suite à un appel. Je n'avais malheureusement pas pensé à mettre le téléphone en silencieux.

C'est donc ainsi que ... ma mère, fraîche comme un gardon, m'avait éveillé à 8h30 d'un tonitruant "BONNE ANNEE MA CHERIE!" suivi d'un "Je ne te réveille pas j'espère?" (à quoi j'avais répondu un très diplomatique "Grunnnppphheheepphheuunmmm...'nne 'nnée") Elle avait aussitôt enchaîné "Tu n'as pas oublié qu'on mange tous ensemble chez tes grands parents au moins! Et on doit apporter le repas. Tu as dis que tu te chargeais du dessert tu te rappelles?"

En l’occurrence, non, je ne me rappelais pas. Mais alors pas du tout.

"On passera te chercher vers 10h30 ma puce, comme ça tu n'auras pas à conduire, ça sera mieux!"

Voilà comment je me suis retrouvée, un premier janvier, éveillée mais pas opérationnelle, à 8h32. Attendant désespérement l'effet combiné du doliprane et du café pour me lancer à corps perdu dans la confection d'un gateau rapide en vu d'un repas de nouvel an familial, tout simplement parce que j'avais complètement oublié de préparer ça à l'avance...
(Pour l'anecdote, le gateau était très réussi et je fus moultement complimentée.)