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25 sept. 2021

De la terre aux nuages 3 : Où l'on tente de fuir

 Le vieux dont Ayuko nous a parlé est bien venu, presque 2h après son retour catastrophé. Il s'agissait de Saruto, un vieux mineur. On le connait très peu, il passe quasi tout son temps sous terre, dans les galeries. Du coup, il nous a demandé d'éteindre les lumières en arrivant, ça lui faisait mal aux yeux je crois. On a aussi fermé les volets, plus par sécurité pour le coup, des fois que la deuxième personne, celle qu'Ayuko a entendu sans la voir, espionne. Saruto a reconnu la pierre, il nous a dit que c'était un cristal de pierre volante et qu'avant, au début de la mine, on pouvait y trouver des fragments de pierres volantes, mais pas des cristaux comme ceci. C'est vraiment incompréhensible. Comment un cristal taillé et travaillé a pu se retrouver enchâssé dans une veine de charbon, au fond d'une mine qui a au moins 10 ans ?!?
Saruto a fini par repartir. Peu après, quelqu'un a toqué à la porte. Cétait Itoki, l'aviateur de l'armée. Il était assez suspicieux mais on a joué les andouilles. Il a exigé qu'on le retrouve à 6h du matin le lendemain à la mine, en insistant bien pour qu'on soit là tous les trois.
Mamoru a pris peur et voulait qu'on parte pour Tokyo, à la suite de Pioné, dès le lendemain.On a fini par aller se coucher...

Le lendemain, la radio annonçait que quelque chose rodait près de la Grande Forêt, une drôle de bestiole, grosse comme un ours, mais avec 6 pattes, comme un insecte. Le journaliste n'avait pas l'air très sûr de son info cela dit. En tout cas, cette forêt est une saleté je crois. Elle est encore loin de chez nous mais ça se rapproche chaque jour... Comment fera-t-on si elle finit par recouvrir tout le Japon?
Enfin, c'est pas comme si on n'y pouvait quelque chose... On a fini de se préparer pour rejoindre Itoki devant la mine. Il s'était bien installé, avec une tente, des projecteurs, tout le tintouin, comme si l'endroit lui appartenait, presque. Il a absolument voulu nous examiner avec une drôle de machine. On a bien compris qu'on allait pas vraiment avoir le choix. La machine a réagi quand il l'a passé au niveau des mains d'Ayuko. Il a aussitôt déclaré que la zone était désormais une zone militaire et exiger de garder Ayuko pour interrogatoire. Face à nos protestations, il a sorti un mandat et nous a obligé à partir.
Je n'ai pas réfléchi longtemps et j'ai couru immédiatement chercher le maire. Il était furieux et m'a demandé de le ramener jusqu'au campement de l'aviateur. Mais arrivé là-bas, plus personne ! J'ai appelé en criant et Ulmi est venu voir ce qu'il se passait. Il nous a dit que Mamoru était à notre refuge alors j'ai couru jusqu'à la maison. On y a couru et on y a retrouvé Mamoru, mais Ayuko non. Alors on a recouru vers la mine et là, on les a enfin recroisé. Il était avec Itoki et s'apprêtait à l'emmener dans le tunnel 14, le tunnel où on a trouvé la pierre !
Le maire s'est immédiatement avancé et une engueulade impressionnante à commencer. Avec Mamoru et Ayuko, on en a profité pour s'esquiver et partir à pied vers la gare la plus proche, au village voisin. On y est arrivé au moment où un avion se posait dans un champ voisin... On n'a pas trainé à acheter 3 billets pour Tokyo, puis on est allé se changer pour être moins reconnaissable qu'avec nos tenues de mineurs. En ressortant de la gare, on a vu un 4*4 militaire, rempli de soldats qui arrivait. On s'est fait discret et on s'est réfugié dans un café en attendant l'heure du départ. Au passage, on a réfléchit à des faux noms, des fois que... 

Seulement voilà, en sortant de là, on est tombé sur un soldat qui nous a arrêté. Il a demandé à voir nos papiers d'identité... Autant pour les faux noms...
Histoire de gagner un peu de temps, j'ai simulé une chûte et une blessure à la cheville. Et là, je sais pas ce qui lui est passé par la tête mais... Mamoru n'a rien trouvé de mieux que... d'avaler la pierre ! Et le comble : il a commencé à s'envoler ! Ayuko s'est précipité pour s'agripper à lui et essayer de le retenir mais sans succès. Alors de désespoir j'ai bousculé le soldat et je me suis agrippée à mon tour. On s'est retrouvé à grimper dans le ciel, de plus en plus haut, sans aucun contrôle sur la direction ni la hauteur. On a juste entendu la voix d'Itoki qui criait aux soldats de nous rattraper, mais on était déjà trop haut. En regardant en bas, j'ai juste eu le temps de le voir courir vers son avion.

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