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Ce petit coin du net se nourrit de vos commentaires. Merci de penser à lui et de me laisser une ou plusieurs bafouilles.

23 févr. 2021

Sous ma plume : le marché (Ovräm 3)

TW : esclavagisme, mention de violence et de blessure

 

 Les deux gardes les poussèrent vers une porte, au bout du couloir, et les emmenèrent, par un dédale d'escaliers et de couloirs, jusqu'à une grande salle où des femmes s'affairaient autour d'un bassin.
-Faut laver ces deux là, ordre du patron!
Les femmes opinèrent sans dire un mot.
-Ah, il veut aussi qu'on leur mette des habits propres.
Nouveau opinement.

8 févr. 2021

Sous ma plume : Il trouverait pas son cul avec ses deux mains (Ovräm 2)

Avertissement : violence sur enfant, kidnapping, captivité, mention d'esclavage

 
Ovräm regardait la petite silhouette tremblante au sol devant lui. Il la distinguait à peine dans la pénombre, mais ses sanglots résonnaient dans la cellule. Il essaya de se diriger vers elle, à quatre pattes, ses chaines cliquetant à chacun de ses mouvements, se guidant sur le bruit des pleurs plus que sur l'ombre à peine visible au sol.
- Eh! Eh!, chuchota-t-il, Comment tu t'appelles?
Le petit corps sursauta et recula précipitamment.
- J'vais pas t'faire de mal. Je suis dans la même galère que toi. Regarde, j'ai même des chaînes...
- Moi... Moi aussi.. J'ai des chaînes..., hoqueta une minuscule voix d'enfant,
- Comment tu t'appelles? Moi c'est Ovräm.
- Mamou, elle veut pas que je parle aux inconnus...
- Bah... Chuis pas un inconnu, puisque je t'ai dit mon nom, asséna-t-il avec assurance.
L'enfant sembla ruminer cette logique particulière quelques instants.
- Je m'appelle Idda.
- Bah Bonjour Idda. Comment tu t'es fait attraper?
- C'est... C'est mon Papé qui.. qui m'a donné aux monsieurs..., murmura la petite fille d'une voix éteinte,
- Hein? Ah bah ça...
Ovräm était outré. Pour lui, orphelin des rues, la famille était un havre de paix et de soutien fantasmé. Il n'avait aucun souvenir de son père et ne gardait de sa mère qu'une image floue dans sa mémoire. Il ignorait comment exprimer toutes ces émotions qui l'envahissaient. Il savait juste qu'il avait besoin de se rassurer. C'est ainsi qu'il avait ce réflexe de se rapprocher de cette gamine, encore plus effrayée que lui, et dans une posture toute aussi calamiteuse que la sienne.

6 févr. 2021

Sous ma plume : Il tondrait un oeuf (Ovräm 1)

TW : Kidnapping d'enfant, captivité, mention de blessure

 

 Ovräm ouvrit les yeux et cligna plusieurs fois des paupières. Désorienté, il tenta de comprendre où il se trouvait. Il lui semblait que des tambours battaient sous son crâne. Avec un gémissement, il se redressa, percevant sans le comprendre un cliquetis métallique. Autour de lui, la pièce était sombre. Il sentit sous ses doigts un sol de pierres mal taillées. Un faible rai de lumière laissait deviner l'encadrement d'une porte. Il porta une main à sa tête douloureuse, essayant de se remémorer les évènements qui l'avait amené ici et sentit quelque chose battre contre son flanc avec le mouvement. Quelque chose de froid, qui faisait entendre des claquements métalliques. Avec un hoquet, Ovräm tata ses poignets. Comme il le craignait, ses mains se refermèrent sur des bracelets d'aciers auxquels se rattachait des chaines. Il fouilla sa mémoire, affolé. Le marché, lui qui vole un pain sur un étal, les cris furieux du boulanger qui aperçoit la rapine, la course effrénée jusqu'aux bas-quartiers. Il s'était cru en sécurité, les gardes ne s'aventuraient pas jusque là. Surtout pour rien de pire qu'une miche de pain noir. Il s'était avancé, enfoncé dans le dédale de ruelles sombres et odorantes et... un choc, puis le trou noir.