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Ce petit coin du net se nourrit de vos commentaires. Merci de penser à lui et de me laisser une ou plusieurs bafouilles.

27 nov. 2021

Alya, Paladine d'Inila (character design 30)


 Source :https://www.deviantart.com/charlie-bowater

 


Je suis de deux mondes. Je suis de deux races, mi humaine, mi elfe. Est ce pour cela que l'on m'a trouvé, hurlante, sur le parvis du Monastère d'Inila ? Je ne le saurais jamais. Peu m'importe après tout. Qu'ai-je à faire d'une famille qui m'a abandonnée ? Les prêtres et prêtresses d'Inila m'ont pris en charge. La déesse m'a recueillie parmi les siens, elle m'a sourit et ma vie et mon âme lui appartiennent désormais. J'ai grandi, entourée de l'amour d'Ilina et de ses suivants et suivantes.
J'ai appris à croire, à servir la Déesse dans ses valeurs de Justice et d’Équité. J'ai fini par quitter le Monastère pour apprendre l'art de l'épée et de la magie au Chapitre d'Ilina. J'ai mis ma vie au service de la Déesse en prêtant mon serment. J'ai juré de défendre les faibles, d'apporter la Justice dans ce monde et la Déesse m'a sourit dans mes rêves. J'ai appris à me servir de la magie pour soigner mes compagnons d'armes tout autant que les pauvres hères qui croisent ma route.
Je suis désormais Paladine d'Inila et j'en suis fière. Je vois les regards dédaigneux des elfes quand ils prennent conscience de mon sang-mêlé. Les humains, eux, réagissent plutôt par le dégoût ou la peur, du moins dans les campagnes arriérées. Mais cela n'a aucune importance. J'ai trouvé ma famille. J'ai des dizaines de frères et de soeurs qui servent Inila à mes cotés, chacun et chacune à sa manière.
Je m'appelle Alya, je suis demi-elfe, demi-humaine, mais pleinement fille d'Inila et sa fidèle servante face au Mal, à l'Injustice et à la Cruauté.

12 nov. 2021

Joueur (character design 29)

 

Source d'inspiration : https://www.artstation.com/artwork/481Zrn

 

Il marchait d'un pas allègre, sur le sentier poussiéreux. Il avait relevé son capuchon sur sa tête, ses oreilles blanches, bordées de noir en sortaient, par deux ouvertures commodément placées. Ses yeux d'ambres luisaient de malice. Son pelage blanc ressortait sous la lueur blafarde de la lune. Au loin, il apercevait les lueurs de multiples torches. Enfin, un village. Il allait pouvoir se poser dans une bonne auberge, savourer un bon repas accompagné d'un alcool suave. Il aurait un toit au dessus de sa tête, un matelas et un oreiller moelleux dans une chambre chaude. Il lui tardait déjà d'y être et il pressa inconsciemment le pas. Un bain, il allait enfin pouvoir prendre un bain également. Cela faisait plusieurs jours qu'il était sur les routes. Il n'avait rencontré aucun problème. Il n'en rencontrait jamais. C'est lui qui les posait, les problèmes, selon ses termes et ses envies. Si ses informations étaient exactes, il se rapprochait de sa cible, mais elle attendrait bien encore un peu. Il avait besoin de repos, et elle n'irait pas bien loin, ignorante du fait qu'il était à ses trousses. Elle n'avait aucune raison de se méfier de lui. Enfin, pas plus que n'importe qui, même s'il est vrai qu'avec son armure et ses armes, il inspirait la crainte chez pas mal de gens. Non, elle ne se méfierait pas particulièrement de lui. Il était d'humeur joueuse, il s'amuserait quelques jours à l'observer, à taquiner ses habitudes, à inspirer la peur dans sa vie. Et quand il se serait lassé, il l'attraperait et toucherait une belle petite récompense. Par les Esprits, qu'il aimait son job !

11 nov. 2021

Migration (inspiration visuelle 9)


 Source d'inspiration : https://www.instagram.com/qinniart/

Cela faisait plusieurs jours que la ville entendait leur chant hypnotique. Tout le monde retenait son souffle. On pouvait voir les enfants, et même beaucoup d'adultes, le nez aux fenêtres, ou en l'air, scrutant le ciel dans l'espoir de les voir apparaître.
Ce jour là, le chant avait forci, grandit. Les mugissements doux faisaient vibrer l'air. Cette étrange musique, presque irréelle, avait le don d'apaiser les cœurs. Et à un moment, un premier cri de joie. Des doigts qui se tendent. Des rires qui éclatent. La migration était là. Les baleines célestes, en route pour leurs sites d'hivernage, commençaient à traverser la ville. Les matriarches avançaient à une allure emplie de dignité et d'élégance. Les plus jeunes, plus fougueuses, jouaient entre les immeubles, semblant se lancer des défis.
Camille s'était mise à son balcon pour admirer la procession. Le spectacle allait durer plusieurs jours, peut être même plusieurs semaines. Mais le premier soir était toujours le plus émouvant. Elle s'accouda à la balustrade et, rêveusement, contempla les reines du ciel dans leurs cabrioles.

7 nov. 2021

Face au soleil couchant (inspiration visuelle 8)


 source d'inspiration : https://www.artstation.com

 
Elle était posée sur un toit, observant la ville qui s'étendait, tentaculaire, à ses pieds. Le soleil se couchait, face à elle, dans un lit de nuages cotonneux. Au loin, elle entendait la rumeur du périphérique. A cette heure tardive, les gens se pressaient à rentrer chez eux, retrouver leurs proches ou leur solitude. Les humains ne prenaient plus le temps d'observer leur monde et sa beauté, le ciel, dans lequel scintillait Asma, la planète voisine, et ses anneaux. Elle les observait. Etranges créatures, toujours en mouvements, toujours dans l'angoisse, incapable de réellement vivre. Ils ne faisaient que courir, encore et encore, courir après ce temps dont ils avaient peur de manquer. Ils ne réalisaient pas que c'était cette attitude, qui les faisait passer à coté de leur vie, de leur bonheur, de leur amour.
Elle aurait aimé pouvoir les aider. Hélas, elle n'était qu'un esprit. Les humains capables de la percevoir étaient rarissimes. Et les rares fois où elle avait tenté de leur faire passer un message, cela c'était mal terminé. Elle avait fini par renoncer, et à se contenter de ce rôle d'observatrice silencieuse.
Elle ferma les yeux, leva la tête vers le ciel, offrant son visage à la caresse du vent qui faisait doucement voltiger ses cheveux. Elle ne peut s'empêcher d'espérer que les humains comprendraient leurs erreurs rapidement. Avant qu'il ne soit trop tard.
Dans un léger soupir, elle se releva et resserra son manteau d'étoiles autour d'elle. Elle ne verrait plus rien de très intéressant ici ce soir là. Doucement, elle laissa sa silhouette s'estomper, disparaitre, et repartit observer un autre coin du monde, d'autres humains, sans se lasser, sans perdre espoir.

4 nov. 2021

Echoué.e (inspiration visuelle 7)


 https://www.creativeuncut.com/

 J'avais volé toute la journée, sur le petit module d'exploration. Ce monde semblait totalement mort. Ce n'était qu'épines rocheuses de plusieurs dizaines de mètres de haut, et un sol aride, craquelé de failles. Certaines atteignaient une bonne vingtaine de mètres de large. Pas la moindre végétation, et donc, pas le moindre signe de vie animale non plus. Sur quel foutu monde avais-je réussi à me crasher ?
Pourtant, des nuages bas attestaient l'existence d'eau sur cette planète. La gravité y était supportable, peut être un peu plus forte que sur Terra, mais pas de beaucoup. Je n'avais pas beaucoup de réserve. Ce monde n'était pas répertorié et, comme d'habitude, je n'avais pas détaillé des masses mon plan de vol avant de partir. Si je m'en sortais, Ombra allait me rabacher des "Combien de fois t'ai-je dit de DETAILLER ton plan de vol ?!?" pendant des mois, sûrement des années. Encore fallait-il réussir à se sortir de là. L'entreprise semblait mal embarquée...
Je n'avais plus le choix, il allait falloir explorer une des grandes failles... Peut être de l'eau liquide coulait elle au fond de ces canyons. Peut être y trouverais-je enfin la verdure tant espérée, un signe de vie, un espoir de survivre.

 

3 nov. 2021

Lynuel (character design 28)


 Source : https://www.deviantart.com/bisho-s/art/OC-Random-1-694995539


Les regards le suivaient sur son passage. Il y était habitué. Enfant, il avait essayé de se fondre dans la masse, d'être un anonyme, un parmi la foule. Mais la vie lui avait vite fait comprendre que cette option ne lui était pas offerte, pas à lui, pas avec son physique, sa peau qui trahissait sa naissance.
Alors il avait choisi de revendiquer sa différence. Il avait teint une partie de ses cheveux, qu'il portait en une longue tresse mêlant bleu azur et blanc. Il affectionnait les vêtements légers, laissant apparent les taches blanches qui parsemaient sa peau foncée. Ses oreilles pointues étaient dégagées, bien visibles, et il n'hésitait plus à fixer ses interlocuteurs de ses yeux vairons aux pupilles rappelant celle d'un félin qui les déstabilisaient tant. Il affirmait son identité avec panache, fierté et roguerie, s'amusant d'irriter ainsi ceux et celles qui avaient fait de son enfance un enfer.

Oui, il était Lynuel, fils d'une elfe et d'un céleste. Un bâtard. On avait voulu l'étouffer, on avait voulu le cacher. Il était une honte pour la famille maternelle. Son père ? Il ne le connaissait pas. Ce lâche avait disparu avant sa naissance. Il ne savait peut être même pas qu'il avait un fils. Mais dans la cité de Parness, tout le monde avait entendu parler de Lynuel, le bicolore. Il en avait essuyé des moqueries et des brimades. Il avait du faire ses preuves, plus que tout autre. Il avait réussi, et il riait maintenant sous cape, de les voir si déconfits que lui, bâtard sans père, soit le meilleur de son âge, qu'il ait défait en combat singulier leur champion, son propre cousin, héritier de la famille. Il n'avait pas le choix. Il ne pouvait pas se permettre d'être moyen. S'il voulait la tranquillité, à défaut d'être respecté, il devait être loin, devant les autres. Alors il avait travaillé, révisé. Il s'était entrainé sans relâche. Secrètement d'abord, puis, un vieil oncle, lui aussi mouton noir de la famille, l'avait aidé. Et il avait excellé. Il connaissait tout de la tactique, du maniement de l'épée et de l'arc. Il parlait plusieurs langues et savait les chemins sinueux de la diplomatie. Il connaissait même sur le bout des doigts les règles de l'étiquette de la Cour, même s'il s'amusait à les enfreindre chaque fois qu'il le pouvait.

Il était désormais l'élément le plus prometteur de la jeunesse de Parness, et les autres ne pouvaient que baisser les yeux devant sa réussite. Ils ne l'aimaient pas, mais ça, il y était habitué. Il savait qu'il serait à jamais un paria ici. C'est pourquoi il n'avait pas prévu de rester. Il voulait retrouver son père, si celui-ci existait encore. Avec un sens de l'ironie et de l'autodérision bien aiguisé, il s'était fait tatouer une paire d'ailes dans le dos. Personne ne savait qu'il était capable d'en faire apparaître des vraies. Il avait gardé cette capacité pour lui. Il l'avait caché à tous, y compris sa mère.

Il était prêt. Demain, il pourrait leur cracher son mépris au visage et partir, quitter cette société sclérosée qui ne voulait pas des êtres sortant du lot, différents, des êtres comme lui. Demain, il partirait. Il y avait plus dans le vaste monde que la société elfe, sa hiérarchie et ses règles immuables. Demain, il serait libre. Enfin.

2 nov. 2021

Sarah and Mister Pumpkin (character design 27)


 Source d'inspiration : https://www.artstation.com/artwork/

 

 Je vous présente mon acolyte, Mr Pumpkin. Oui je sais, ce n'est pas original comme nom. Je lui ai dit mais il n'a rien voulu entendre. Il est sacrément têtu. Et avec un sale caractère en plus. Alors que moi je suis a-do-rable. Enfin... tant qu'on ne m'embête pas. Mais il faut être un peu stupide pour embêter une sorcière. Nous ne sommes pas vraiment réputées pour notre patience. Certains disent que nous sommes susceptibles, mes soeurs et moi. C'est n'importe quoi. On se fait juste respecter, c'est tout.
Enfin... Moi c'est Sarah. Et donc je suis sorcière, mais ça, vous l'aviez déjà deviné hein? Faut dire qu'entre Mr Pumpkin qui m'accompagne, le chapeau, le reste de ma tenue, ça saute un peu aux yeux. Ma spécialité c'est les potions. Le premier qui me dit "Comme Rogue dans Harry Potter", je le transforme en tabouret de bar... Je suis très réputée. Polymorphie, lévitation, invisibilité, protection magique ou physique... Je sais faire toutes les potions. Par contre ne me demandez pas de potions d'amour, ça n'existe pas. Et non, désolée, la magie ne permet pas de tricher avec les sentiments. Pas encore en tout cas. Mais je pense que c'est mieux. C'est déjà assez compliqué comme ça non?
Bon, on discute, on discute mais il va falloir que je me sauve moi. Je suis attendue. Après tout, on est samedi soir, et ce we, c'est Samain après tout.

Red (character design 26)


 Source d'inspiration : https://www.deviantart.com/raichiyo33

 
Je m'appelle Mina. Je suis une jeune étudiante sans histoire, en fac de bio. Ca m'a toujours fasciné, la biologie. J'ai quelques copines, quelques potes. Je fais du sport, un peu, et du théâtre. Une vie classique quoi. Banale même. A un détail près. Parfois je ne suis pas Mina. Parfois, je deviens Red. C'est mon secret. Un jour, il y a un an environ, j'ai découvert que j'avais des pouvoirs de télékinésie. Je m'en suis aperçu par accident, en les utilisant de façon instinctive. Je faisais une balade en forêt et j'ai vu soudainement un tronc d'arbre m'arriver dessus. J'ai pas eu le temps de réfléchir, encore moins de comprendre. J'ai un geste pour me protéger et le tronc s'est... arrêté net dans sa course. Il y avait un drôle de halo rouge autour. Et j'ai réalisé que c'était moi qui le controlais ! D'enfer !
Evidemment j'ai rien dit à personne. Même mes parents sont pas au courant. Enfin, si, j'ai fini par en parler un peu. J'ai trouvé d'autres gens comme moi. Ou plutôt, c'est eux qui m'ont trouvé. Je savais qu'ils existaient hein mais, j'en avais jamais vu en vrai. Ou alors si mais je savais pas qu'ils avaient de pouvoirs.
Enfin bref, maintenant, je suis Mina l'étudiante et aussi Red, la justicière. J'ai trouvé un groupe de gens comme moi, qui veulent aussi utiliser leurs capacités pour améliorer la société. On s'épaule, on s'entraide. Ils m'ont aidé à m'améliorer. Et ensemble, on fait de notre mieux pour faire régner la justice sur notre ville.
C'est pas toujours évident de concilier ces deux identités, mais pour le moment, j'ai réussi à ce que personne ne fasse le rapprochement entre Red et Mina. Enfin je crois. J'espère que ça va durer.

1 nov. 2021

Fiancée récalcitrante (character design 24)

 

Source d'inspiration : https://www.deviantart.com/icezimy/

 

 Elle était nerveuse et triturait ses gants d'un blanc immaculé. Cette cérémonie, elle n'en voulait pas. Elle n'en avait jamais voulu. Mais ni ses parents, ni les grands prêtres n'avaient eu cure de ses protestations. Elle avait des rêves, des idées, des projets. Mais non, elle allait finir comme fiancée de Turma, leur dieu, enfermée dans un temple, entourée de vieilles haridelles qui lui imposeraient tout, de ses repas à ses vêtements. Cet honneur, elle savait que certaines en rêvaient, l'attendaient. Elle non. Peu lui importait les dorures, les mets fins et délicats, les vêtements de soies. Une cage, même dorée, restait une cage. Et elle avait soif de liberté. Il fallait absolument qu'elle trouve une solution. Elle n'avait plus que quelques heures. Malheureusement, elle était surveillée de près. Le fait de s'être opposée à cette décision avait rendu les prêtres suspicieux, et ils craignaient, avec raison, qu'elle ne cherche à s'enfuir. Elle releva la tête et observa la petite chambre dans laquelle elle se trouvait. Elle était située au 3è étage du Grand Temple. On avait, il y a peu, ajouter des barreaux aux fenêtres. L'unique porte était gardée par deux soldats. Ils ne lui feraient pas de mal mais elle n'aurait jamais la possibilité de leur fausser compagnie... Sa seule issue, son seul espoir, serait le moment du bain rituel. Personne n'aurait le droit de poser les yeux sur elle, elle serait seule, enfin. Et peut être, peut être, trouverait elle un moyen de regagner sa liberté.
Elle ne se doutait pas que, contrairement à ce qu'elle pensait, Turma existait réellement et l'observait attentivement, très amusé par cette fiancée qui semblait avoir de l'esprit et du caractère. Oui. Celle-ci mériterait son attention. Il avait hâte de voir ce qu'elle allait décider et si elle parviendrait à ses fins.

Ruby Rose (Character design 25)


 Source d'inspiration : https://www.artstation.com/artwork/nmWY1

 

Son vrai nom, personne ne le connaissait. Elle le gardait secret, comme un trésor, ou une honte peut être. Les idées sur le sujet étaient variées. Mais ici, tout le monde la connaissait sous celui de Ruby Rose. Ruby, parce qu'elle affectionnait le rouge. Rose, pour les peintures ornant le mini-canon qui ne la quittait que rarement. Elle était impressionnante Ruby Rose, avec sa ceinture de boulet,sa jupe fendue et son corset, digne des cabarets les plus à la mode.
Elle arborait aussi d'étranges tatouages au menton. Mais personne n'avait osé la questionner la dessus. Alors les rumeurs circulaient. On disait que c'était suite à un pari perdu, ou à un passé d'esclave qu'elle avait fui, ou encore lié à une tribu inconnue qui l'aurait adopté. Mais au final, personne ne savait vraiment. Elle même s'amusait beaucoup de ces histoires qui circulaient sur sa personne.
Tout le monde savait qu'il ne fallait pas lui chercher des noises, pas plus qu'à ses protégé.e.s. Car, pour autant qu'elle paraissait rustaude, avec son physique de matrone, elle avait une loyauté à toute épreuve et elle était connue pour recueillir les enfants perdus de la ville. Ceux-ci, devenus adultes, lui gardaient leur affection et leur  fidélité. Elle pouvait sans peine s'absenter, sachant que les plus âgés veilleraient sur les plus jeunes. De plus, tout le monde en ville savait que s'attaquer à ses enfants, c'était le meilleur moyen pour obtenir une mort lente et douloureuse à très courte échéance. Car Ruby Rose n'était pas qu'une grande gueule, et son canon n'était pas là uniquement pour impressionner la galerie. Elle était mercenaire, et une des meilleures, spécialisée dans les missions d'escorte. Elle était connue dans toute la région comme la meilleure.

De la terre aux nuages : Où l'on est capturé

 On est resté là, ballotés par les vents, comme trois idiots. Mamoru essayait de comprendre comment fonctionnait la pierre tandis qu'Ayuko et moi on essayait surtout de ne pas lâcher prise...

On a alors vu l'avion d'Itoki s'approcher de nous et il nous a crié de rentrer dans la soute de son avion qu'il avait ouverte. Nous n'avions plus le choix. Je ne sais pas comment on a fait pour réussir mais je me suis retrouver dans la soute, Ayuko aussi et... la pierre a cessé de faire effet, soudainement, avant que Mamoru n'ai pu se mettre dans l'avion avec nous. Il s'est retrouvé agrippé à un fusil tenu par Ayuko, tandis que je tenais ce dernier de toutes mes forces pour qu'il ne bascule pas dans le vide à son tour. Malgré tout, on n'arrivait pas à faire remonter Mamoru. J'ai entendu Ayuko crier et soudain, il a basculé en arrière, dans la soute, en me renversant. Il était livide. Mamoru avait décidé de lâcher le fusil !

A ce moment là, j'ai vraiment cru que Mamoru était perdu, qu'il allait mourir. Mais on a entendu taper sur le coté gauche de la soute et on a alors vu qu'il était accroché à l'aile gauche de l'avion !
Ayuko a du menacer Itoki pour qu'il accepte de faire une manœuvre permettant à Mamoru de nous rejoindre mais quelques instants plus tard, Mamoru était avec nous.
Nous l'avons aidé à rentrer et Itoki a refermé la soute.

Je pense que je n'ai jamais serré Mamoru dans mes bras aussi fort qu'à ce moment là. Je ne l'ai jamais engueulé aussi fort je crois. Il nous a expliqué que la pierre semblait réagir à l'urgence des situations, ou à la peur de son porteur ? Et que du coup, quand il a lâché le fusil et a commencé à chuter, elle s'est réactivée. Elle était remontée dans sa gorge et il avait fini par la recracher pendant qu'Ayuko et moi on entrait dans l'avion. On est resté là, dans le noir, découragés. L'armée avait réussi à nous mettre le grappin dessus, on n'avait aucune chance de s'en tirer, et à part quelques rations, on avait rien trouvé d'utile dans cette soute. Je ne sais pas combien de temps le vol a duré. Plusieurs heures sûrement. Mais on a fini par entendre et sentir les bruits et les chocs d'un atterrissage. Malheureusement, on n'était pas retourné à terre. Itoki nous avait emmené dans un gigantesque cuirassé volant de l'armée. 

Évidemment, quand la soute s'est ouverte, un comité d'accueil constitué de soldats nous attendaient... Nous n'avons pas eu d'autres choix que d'obéir et de les suivre. Sur le chemin, j'ai pris soin de regarder si je voyais des endroits propices pour se planquer, au cas où. A un moment, on est passé devant la porte ouverte d'un énorme hangar. A l'intérieur, il y avait la carcasse du plus gigantesque insecte que j'ai jamais vu. Le corps était attaché, enchainé, énorme. J'ai juste eu le temps de voir que des scientifiques s'activaient autour.
On a fini par arriver à destination et ils nous ont enfermé dans une petite pièce, en attendant que quelqu'un vienne nous interroger. Ayuko a réussi à sortir en demandant à aller aux toilettes. Pendant son absence, Hitoki vient pour nous interroger. On n'avait aucune idée d'où était Ayuko. Après l'interrogatoire, on nous a conduit dans une cellule où l'on a constaté qu'on n'était pas seuls. Une jeune fille s'y trouvait déjà, elle aussi captive de l'armée. Elle nous a dit s'appeler Sheeta. On lui a un peu raconté ce qui nous était arrivé et elle a prétendu que le cristal que nous avions trouvé était le sien. Ensuite, elle nous a raconté une histoire étrange d'une île flottante dans le ciel : Laputa. Apparemment, l'armée veut s'en emparer pour détruire la forêt. A ce moment là, Ayuko est revenu. Il avait réussi à faire l'andouille encore une fois et y avait gagné un interrogatoire personnel par la commandante elle même. Mais il les avait mené en bateau.
En attendant, on était toujours autant dans la panade...

Rolistober 2021-31 (The End) : Risque


Le risque, ça la connaissait. Après tout, c'était un peu son fond de commerce non ? Enfin... de commerce... façon de parler hein. Mais oui, être voleuse, à la capitale d'un empire mené par un tyran qui utilisait la religion pour justifier ses actes, c'était risqué. Mais après tout, ça mettait un peu de piment dans la vie. Elle avait pitié de ces pauvres hères et de leurs vies fades, autour d'elle. Elle, au moins, sentait son coeur battre, le sang accéléré dans ses veines. Elle ne volait pas parce que c'était la seule solution pour vivre non. Elle volait parce qu'elle AIMAIT ça, les sensations que ça lui procurait, les décharges d'adrénaline. Elle aimait ses moments de stress où l'on n'est plus si sûr de s'en sortir, puis le moment où l'on est de retour, les poches pleines, où l'on rit de soulagement. La satisfaction profonde d'avoir, encore une fois, réussi à délester les riches de leurs écus surnuméraires, ou leurs bijoux, ou tout autre objet de valeur. Oui, vraiment, voleur, c'était la meilleure vie possible. Elle n'en aurait changé pour rien au monde.