Cela fait 5 jours que nous cheminons dans les montagnes de Vaarthul. Le blizzard a soufflé toute la nuit et nous avons du le subir également en repartant ce matin. Zralti a décidé de monter sur une éminence rocheuse, une crête, afin de se repérer. Grâce à la longue-vue de Volgarme, ils ont repéré d'étranges scintillements mobiles dans le ciel au nord de notre position, un lac gelé à l'est et une crevasse au sud est. Le lac a énormément intéressé Zralti qui pense qu'on pourrait y trouver des vestiges, mais en voyant que près de la crevasse, on apercevait ce qui ressemble à des débris de bois, nous avons décidé d'opter pour le sud est.
Alors que nous descendions vers la crevasse, 5 hommes, des guerriers indigènes, wolkendréïtes donc, sont montés à notre rencontre. Ils ont affirmé être envoyés par un dénommé Scoède, qui réclame que Zralti lui rembourse sa dette immédiatement. Ils avaient donc ordre de ramener le chef de notre expédition à notre ville de départ. Zralti était abasourdi. Scoède est un noble qui a aidé à financer notre expédition. Sa demande est incompréhensible. Finalement, Volgarme a réussi à convaincre les 5 barbares de remettre leur mission à plus tard, et de nous laisser avancer dans nos explorations. Il a du leur promettre beaucoup d'argent pour cela mais manifestement, il n'a pas de problème de trésorerie et il y gagne 5 gardes du corps impressionnants... Cela doit être assez agréable j'imagine. J'ai tenté d'expliquer à Ulrick le principe de la diplomatie. En effet il avait commencé par provoquer du regard et de la voix les 5 guerriers. Il m'a rétorqué qu'ici, la "diplomatie" se faisait avec les armes. J'ai appelé cela de la "diplomassue", provoquant ainsi son hilarité et celle des 5 autres guerriers. Ces êtres sont étranges. Il m'a ensuite parlé d'une coutume ancestrale du wolkendreï. Apparemment dans ce royaume, les guerriers estiment leur force en se comparant la nouille. Je n'ai pas compris à quelle nouille ils font référence, ce mot m'est inconnu. Il faudra que je demande à Zralti.
Zralti, à la demande de Malyane et de Lohden, nous a avoué qu'il s'était fait dérobé son cahier de recherche, la somme de toutes ses investigations l'ayant mené à monter cette expédition, quelques jours seulement avant notre départ. Nous avons donc sûrement de la concurrence. Ulrick pense que c'est Scoède qui est derrière tout ça et que le noble essaie de nous doubler pour s'accaparer la gloire des trouvailles archéologiques que nous pourrions faire. Je ne suis pas convaincue. Je ne vois pas trop quelle gloire un noble wolendréïte retirerait dans une telle manœuvre. La culture et les sciences ne sont pas vraiment les points forts de ce pays, de ce que j'ai pu observer en 6 mois de présence ici. Mais après tout, les humains sont des êtres étranges que je comprends encore mal. Alors tout est possible.
Nous sommes arrivés à la crevasse. Elle est profonde mais dans le fond de celle-ci, Volgarme a repéré ce qui semble être les restes d'un ancien chariot. Nous avons décidé, lui et moi, de descendre voir ça de plus près, sous la protection d'Ulrick et d'une partie des guerriers. Dans le fond de la crevasse, j'ai trouvé un petit pied de ramoglone, pas très vivace mais dont j'ai pu extraire une fleur. Les plantes médicinales sont rares sous ces latitudes et je ne dois rater aucune opportunité de ce type. Nous avons fouillé les restes du chariot. Tout y était gelé bien évidemment. Mais j'ai tout de même pu récupérer du matériel d'escalade tandis que Volgarme empochait un nécessaire de crochetage. Je ne vois pas bien ce qu'il va en faire dans cette immensité glacée mais comme on dit, il faut être prêt à toutes les éventualités. J'ai également trouvé une note gelée partiellement effacée. Elle parle d'un temple qui se situerait au nord, par delà une corniche. Cela devrait intéresser Zralti.
Au fond de la crevasse se trouvait une grotte qu'Ulrick a tenu à explorer. Je crois qu'il espérait y trouver des vestiges des gens à qui appartenait le chariot. Las, nous y avons surtout trouvé des dakines des neiges et ce que je pense être un barlaugh. Les guerriers n'ont pas eu trop de difficultés à s'en débarrasser ceci dit. J'ai vu Ulrick lécher le sang coulant sur son épée après le combat. J'ignore si c'est une coutume locale. Je l'ai cependant averti du caractère peu hygiénique de cette habitude. Pour fêter leur victoire, Ulrick a partagé un peu de son hydromel avec ses compatriotes. Je me demande bien comment il pourra effectuer ce rituel une fois son outre vide.
En retrouvant le reste de l'expédition, j'ai montré la note gelée à Zralti. Il était surexcité, proclamant que c'était la preuve que nous sommes sur la bonne piste.
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