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23 févr. 2021

Sous ma plume : le marché (Ovräm 3)

TW : esclavagisme, mention de violence et de blessure

 

 Les deux gardes les poussèrent vers une porte, au bout du couloir, et les emmenèrent, par un dédale d'escaliers et de couloirs, jusqu'à une grande salle où des femmes s'affairaient autour d'un bassin.
-Faut laver ces deux là, ordre du patron!
Les femmes opinèrent sans dire un mot.
-Ah, il veut aussi qu'on leur mette des habits propres.
Nouveau opinement.

Sans un mot de plus, les deux hommes tournèrent les talons et sortirent, claquant la porte derrière eux. Les femmes s'approchèrent des enfants et leur prirent la main pour les amener à proximité du bassin. Ovräm n'avait jamais vu ce genre d'installation et resta éberlué devant cette masse d'eau. Les deux enfants furent déshabillés, baignés, lavés, séchés puis rhabillés, sans douceur mais sans non plus de violence. Cette attitude neutre des femmes qui s'occupèrent d'eux leur parut douce après ce qu'ils avaient vécu. Quand ils furent prêts, la doyenne des femmes alla taper à la porte du couloir qui s'ouvrit sur deux gardes, différents de ceux qui les avaient amenés. Toujours en silence, les enfants furent poussés dans le couloir. Les deux hommes les firent cheminer de nouveau dans la grande bâtisse. Ils finirent par arriver dans une grande cour cernée de hauts murs. Le lieu était plein de gardes, armés de piques et d'épées. Ovräm frissonna en remarqua trois carrioles qui semblaient attendre au milieu de l'activité ambiante. Des personnes y étaient déjà installés. Des adultes, des enfants, habillés aussi chichement qu'eux deux. D'une bourrade, l'un de surveillants les fit avancer en direction des véhicules. On les fit grimper et ils durent s'asseoir, à même le plancher de bois de la charrette. Une fois les derniers prisonniers chargés, les trois véhicules s'ébranlèrent, accompagnés d'une important troupe armée. On n'avait même pas pris la peine d'entraver le bétail humain. Que pouvait des gens épuisés et affamés contre des gardes entrainés et armés? Toute tentative d'évasion était vouée à l'échec...
Après une bonne heure de trajet sur une route poussiéreuse, le convoi arriva à une grande cité entourée de murailles. Les chariots s'engagèrent dans le dédale de rues pavées, toujours encadrés par leur escorte. Ils ne tardèrent pas à débouler sur une gigantesque esplanade, encombrée d'étals et de stand en tout genre. Le convoi s'arrêta à proximité d'une estrade vide et les gardes firent descendre l'ensemble des prisonniers. Ils durent ensuite grimper sur l'estrade, toujours flanqués et surveillés par les gardes, mais également par deux hommes qu'ils n'avaient pas remarqués. Devant la plate-forme, les badauds commençaient à s'agglutiner. Ovräm sentit la petite main d'Idda qui cherchait la sienne. Sans un mot, sans un regard, il la prit dans la sienne et serra doucement les doigts de la fillette.

2 commentaires:

  1. La suite ! Et pense à l'ebook 😃👍

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    1. merci!
      Pour l'ebook je suis un peu comme une poule devant un couteau. Aucune idée de comment m'y prendre. A moins que je publie les textes aussi sur wattpad je sais pas?

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