Note : texte initialement publié sur Scribay, en réponse au défi "le barde". Ombeline me manquait.
Ombeline entra dans la salle commune de l'auberge, entourée de tous ses frères. Le visage dans l'ombre de son capuchon, elle épousseta machinalement sa cape de fourrure tout en observant l'endroit. Un large sourire lui vint aux lèvres en entendant la musique d'une petite harpe s'égrainer dans l'air et ses pas l’entrainèrent immédiatement en direction de son confrère.
C'était un grand gaillard, brun, d'assez fière allure. Sa voix avait un joli timbre grave, légèrement rocailleux. Il finit sa chanson en levant un sourcil interrogatif en direction de cette jeune adolescente qui s'était planté face à lui. Avec un sourire mutin, Ombeline rabattit son capuchon et lui adressa une révérence outrancière. Du coin de l’œil, elle vit que Barthélémius était en pleine conversation avec l'aubergiste, la pointant du doigt. Bien, il avait déjà commencé à négocier la nuitée et le repas.
Le barde avait remarqué la petite flûte dans son étui, pendue à la ceinture d'Ombeline. Il lui retourna un petit sourire de connivence, sortit sa propre flûte de son paquetage et l'interrogea du regard. Dans une envolée de tissu, la jeune fille déposa sa cape sur une chaise, à coté de Réginald qui s'était déjà installé non loin de là. Elle lui confia également son paquetage et, ainsi libérée, s'avança sur la zone dégagée devant le barde. Ses yeux étincelaient, elle semblait défier l'assemblée, majoritairement masculine. Elle portait une tenue masculine, faite d'un pantalon et d'une tunique de lin sur lequel elle avait rajouté un gilet ajusté qui soulignait ses formes. Avec précaution, elle noua une large bande de tissu rouge autour de ses hanches pendant que son confrère accordait son instrument.
Dans la pièce, le silence se faisait petit à petit. Ombeline marqua un tempo rapide du talon, que le barde reprit. La flûte lança soudain une musique aérienne et Ombeline commença à danser. Les yeux mi-clos, elle se laissait porter par la musique, appréciant l'habileté de son confrère. Son corps ondulait, vibrait, s'élançait sur la piste. Dans l'auberge, nul ne parlait. Tous étaient captivés par la scène qui s'offrait à eux. La jeune fille tournait, s'envolait, se balançait dans l'espace. La musique semblait entourer la danseuse, s'enrouler, rouler le long de ses bras, de ses jambes, de son torse.
Puis la musique s'éteignit doucement. Ombeline s'immobilisa sur une dernière torsion de buste avant de s'incliner devant le public qui applaudit avec enthousiasme. Elle éclata d'un petit rire en se relevant, légèrement essoufflée avant de se retourner vers le musicien. Il leva un regard interrogatif tout en reprenant sa harpe. Elle lui retourna un franc sourire et bientôt, la musique s'élevait à nouveau tandis que la jeune femme tournoyait de nouveau dans des mouvements envoûtants.
La soirée s'écoula ainsi, entre danses, chants et acrobaties. L'auberge du petit village n'avait que rarement pareil spectacle et le mot avait rapidement circulé. L'auberge s'était remplie. Quand elle s'arrêta pour manger avec ses frères, Ombeline arborait une mine satisfaite et un éclat radieux éclairait ses pupilles. D'un large geste, elle invita le barde à se joindre à eux.
Elle nous manquait aussi :)
RépondreSupprimerVivement qu'on joue la suiiiiiite! ^^ Comme ça vous aurez aussi la suite de ses aventures ici. ;)
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