Le thème est donc, comme indiqué : la militarisation des espaces publics!
C'est parti pour une petite fiction là dessus! (et donc ça va très probablement tourné vers la science fiction du coup. ^^')(science-fiction potentiellement très évocatrice de la réalité actuelle...)
Comment en était on arrivé là?
Elle ne comprenait pas. Des militaires partout, à tous les coins de rues, dans toutes les villes. Même dans les campagnes, elle en avait aperçu lors de ses déplacements.
Tout ceci sous couvert de sécurité. La logique sous-jacente lui échappait, sans cesse, sans relâche, malgré tout ses efforts pour tenter de comprendre.
Non, voir des militaires surarmés partout ne la faisait pas se sentir plus en sécurité, que du contraire. A chaque fois elle devait réprimer un frisson.
Des armes, tant d'armes, impossible de se balader, de flâner dans les rues, en voulant profiter du timide soleil printanier, innocemment.
La vue d'armes l'inquiétait. Elle ne connaissait pas ces gens qui les portaient. Normalement, logiquement, ils avaient suivi des formations mais... en situation de crise, est ce que ces armes allaient vraiment aider?
Quand elle essayait de se livrer à un exercice de logique pure, elle ne comprenait vraiment pas l'utilité de tout ce déballage de force militaire... A part pour pouvoir dire à l'opinion publique "Vous voyez! On agit! On fait tout ce qu'on peut pour vous protéger!"
Protéger de qui? De quoi? De la menace terroriste?
Mais même en mettant un flic, un militaire, à chaque coin de rue, on n'arriverait JAMAIS à protéger contre ces... ces... Elle ne savait pas comment les appeler... ces fanatiques?
Toutes ces armes, ça ne faisait qu'entretenir la peur, la méfiance, la défiance envers l'Autre.
Les médias, les officiels, tout ce beau monde venait expliquer que c'était nécessaire. Que la sécurité est la première des libertés... Etait ce bien vrai?
Cette formule lui semblait aussi bizarre que dangereuse. Car alors, où s'arrêterait on? Sous couvert de sécurité, jusqu'au l'humain allait il aller dans sa folie?
Sous couvert de sécurité, les puissants du pays ont, encore, décidé d'aller lâcher des bombes sur des civils innocents... hommes... femmes... et enfants...
Elle avait un goût de cendre dans la bouche... Et l'optimisme la désertait...
Comment allait on arrêter ce cercle de violence aveugle...
Bon, ça c'était mon premier texte. Mais il ne me plaît pas... pas du tout... C'est parti dans un sens beaucoup trop proche de la réalité, c'est un monologue intérieur, bref, ça ne va pas... Alors je tente un deuxième. (voilà 2 textes pour le prix d'un. ;) )
Elle trottinait discrètement dans la rue, tête baissée. Surtout ne pas se faire remarquer, surtout ne pas donner l'occasion de se faire arrêter. Le Triumvirat des Généralissimes , qui avait remplacé le gouvernement , avait encore renforcé la présence militaire dans les rues. Un nouveau contingent de conscrit venait d'être "recruté". Des jeunes gens effrayés, à qui on allait mettre des armes dans les mains, qui allaient subir une formation express d'un mois, puis qui seraient "lâchés" dans les rues afin de "sécuriser" le pays.Voilà. Ce 2è texte ne me satisfait pas non plus mais je le trouve quand même un peu meilleur que le premier. Après, j'avoue avoir trouver le thème difficile à traiter, mais par contre hyper intéressant.
Des jeunes gens qui paniqueraient et tireraient sur des inconnu.e.s, innocents, coupable uniquement d'avoir eu un regard en biais, ou un teint de peau un peu trop mat, d'avoir eu les mains dans les poches, ou un mouvement trop brusque...Les personnes les plus en danger étaient, comme toujours, les gens des minorités oppressées, "coupables", d'être "différent". Être différent se résumait désormais à ne pas être blanc, cis et hétéro...
Les Services de Sécurité Nationale scrutaient tout, observaient tout, et arrêtaient sur la moindre hypothèse, le moindre soupçon, la moindre dénonciation, les "non-patriotes". Partout la peur marquait les visages, personne ne regardait personne.
L'internet aussi était extrêmement surveillé. Les Services Numériques scrutaient les réseaux sociaux, les chaînes d'info anonymes afin de repérer toute personne diffusant ou consommant du "contenu problématique". On pouvait, on devait, partir du principe que toute ligne téléphonique était surveillée...
On pouvait se faire arrêter n'importe où, n'importe quand, en revenant du marché, du travail, de l'école. Des enfants avaient même été arrêtés, et entendus par les Services de Sécurité Nationale, pour avoir chanté des chants interdits.
On avait arrêté des scientifiques, des écrivains, des enseignants, pour des paroles critiques envers le Triumvirat, pour possession d'ouvrages interdits...
On avait commencé par mettre des militaires dans les rues, puis par autoriser les policiers et gendarmes à garder leurs armes 24h/24, puis les mairies avaient reçues l'autorisation de créer des services de sécurité armés, composés de volontaires...
Ces volontaires, et les militaires de métier, déambulaient partout dans le pays, plein de morgue, le visage rayonnant d'un sentiment de toute puissance malsain. Et tout puissants ils l'étaient. En cas de problème, de drame, c'était leur parole contre celle des victimes. Et il leur suffisait de dire que l'attitude de la personne leur avait fait soupçonner qu'il soit fanatique pour que la justice les absolve, aveuglément. Les médias disaient que c'était le "prix à payer" pour la sécurité du pays. Sauf que c'était toujours les mêmes qui le payaient, ce prix... et jamais les puissants...
Le gouvernement avait prolongé l'état d'urgence, encore et encore et encore, puis, sous prétexte de sécurité, avait repoussé les élections, encore, et encore et encore... Jusqu'à ce qu'un jour, tout bascule. Et quand le pays était "sorti" de la crise, hébété, choqué, le Triumvirat était en place, et dirigeait d'une main de fer le pays.
Cela faisait une centaine d'année maintenant, que le Triumvirat occupait le pouvoir "pour la sécurité des citoyens patriotes".
L'école (et surtout les enseignants) étaient strictement surveillés, les médiathèques expurgées de tout contenu "non-patriote" et critique. Les médias étaient étroitement surveillés. L'armée contrôlait tout...Big Brother existait désormais réellement...
Alors, vous en pensez quoi?
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