Adrénaline (mais siiii, ma swapée de printemps... Celle pour qui j'ai boulettisé l'adresse sur le colis! Ahem...) a, il y a peu, organiser un chouette concours pour son blog. Ben oui, c'est pas tous les jours que son blogounet fête ses 5 ans hein! Et pour ce concours, il fallait lui écrire un texte. Mais attention, dans l'histoire, il fallait caser certains mots : adrénaline, ninja, vilaine, violoncelles, émotion, livres, noir et fée.
Moi, un concours où il y a un exercice d'écriture, pour quelqu'un que je trouve hyper sympa, marrante et sensible comme Adrénaline, forcément, j'ai dit oui de suite.
Voici donc le texte que je lui ai envoyé :
Il était une fois, un petit ninja, (enfin, pas si petit que ça...).
Un soir, une fois la nuit noire venue, il entrepris de sortir en catimini du temple au sein duquel il recevait son entrainement. En effet, ses copains du temple voisin l'attendaient pour aller danser, draguer et boire du saké (il préférait la vodka, en vérité, mais le bar visé n'en servait pas...)
Seulement, comme on peut s'en douter, les maitres du temple ne prisaient guère ce style d'amusement pour leurs pupilles. Aussi prit il grand soin de mettre ses leçons à contribution pour s'en aller sans un bruit.
Une fois arrivé en bas des escaliers, il soupira de soulagement, personne ne s'était éveillé, il était hors de portée des oreilles des maîtres, à lui la belle vie!
Du moins, le croyait il! Car de la pénombre sortit alors une grande silhouette. Éberlué (car la silhouette était sans conteste féminine, vision peu commune au sein d'un temple ninja, on en conviendra...) et un peu fâché de cet obstacle inattendu (c'est qu'il allait finir par être en retard au rendez vous des copains quoi!), il apostropha, avec bien peu de manière, l'inconnue qui lui barrait le passage :
-Holà vilaine! Que viens tu faire ici, à une heure pareille? Ne sait tu pas que les femmes ne sont pas les bienvenues dans ce temple? Gare toi de mon chemin, ou il t'en cuira!
-Je me nomme Adrénaline jeune présomptueux! Et je ne te permets sûrement pas de m'appeler Vilaine! (toi qui n'est même pas capitaiiiiiiiineeeuuh) (NDLR :à lire sur l'air de la chanson de Brassens, off course. ;)
-Peu me chaud! Écarte toi de mon chemin, et fissa! Je suis un ninja dument entrainé aux arcanes les plus secrètes!
-Et moi, je suis la fée engagée par tes maîtres pour assurer la garde de nuit du temple! (Ces paresseux apprécient de pouvoir dormir tranquille, sans avoir à vous surveiller, toi et les autres élèves...) et je ne te laisserai pas aller à cette beuverie comme tu l'escomptes!
En entendant ces mots, une vive émotion se dessina sur le visage du ninja.
-Non mais oh! Tu me prends pour qui! Pousse toi de là, te dis-je! Ou tu vas pleurer comme un violoncelle!
-Pleurer comme un violoncelle?
-Oui ben... c'est pas d'ma faute, la chef voulait « violoncelle » dans le texte hein...
-Pfff, tu parles d'un mot à caser....
-Bon, on reprend?
-Ok, on reprend... euh... on en était où?
-Ou tu vas pleurer comme un violoncelle!
-Ah oui! Ahem... Je ne crois pas jeune coq! C'est toi qui va te retrouver dans ta chambre, manu militari et sans sommation!
Là dessus, la fée Adrénaline sort un livre de sa poche et commence à le lire, lançant par là même un sort qui scellait le destin du ninja, au moins pour cette nuit.
-AUTORITARUM MATERNUM!
Un halo lumineux entoura soudain les deux protagonistes et le ninja se rendit compte, avec effroi, que ses jambes ne lui obéissaient plus. Sans sommation, elles firent demi-tour (et manquèrent de lui faire se casser la binette) et prirent la direction de la chambre, force fut au ninja de constater, avec amertume, que la fée avait gagné... pour ce soir là en tout cas.